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1. Les thérapies éducatives et développementales

Ce sont les plus importantes, car elles permettent de stimuler les apprentissages, l’autonomie et la communication.

➤ Psychomotricité

  • Aide à coordonner les mouvements, améliorer le schéma corporel et favoriser la motricité globale et fine.

  • Très utile chez les enfants présentant une hypotonie ou des troubles sensoriels.

➤ Orthophonie

  • Soutient le langage oral et/ou non verbal, la communication sociale, et parfois la déglutition.

  • Souvent essentielle car de nombreux enfants X fragile présentent un retard de langage.

➤ Ergothérapie

  • Favorise l’autonomie dans les gestes du quotidien (habillage, repas, jeux, etc.).

  • Travaille aussi les troubles de l’intégration sensorielle (hypersensibilité ou hyposensibilité).

➤ Éducation spécialisée / ABA / TEACCH

  • Des approches structurées (comme ABA ou TEACCH) peuvent être proposées, notamment si l’enfant a des troubles du spectre autistique associés.

  • L’objectif est de renforcer les comportements adaptés et favoriser l’autonomie.


2. Les prises en charge comportementales et émotionnelles

De nombreux enfants atteints du syndrome du X fragile présentent de l’anxiété, de l’hyperactivité, de l’impulsivité ou des traits autistiques.

➤ Psychologue ou pédopsychiatre

  • Permet un suivi de l’enfant et de la famille.

  • Propose des stratégies pour réguler les émotions et adapter les comportements.

➤ Thérapies cognitivo-comportementales (TCC)

  • Parfois proposées aux enfants ou adolescents avec un bon niveau de compréhension.

  • Visent à mieux gérer l’anxiété, les ruminations ou les comportements répétitifs.


3. Les traitements médicaux (si besoin)

Il n’existe pas de médicament pour guérir le X fragile, mais certains peuvent aider à soulager des troubles associés :

  • Traitements de l’hyperactivité ou du déficit de l’attention (TDAH) : méthylphénidate (Ritaline), atomoxétine, etc.

  • Traitements de l’anxiété : certains antidépresseurs à faible dose peuvent être proposés.

  • Antiépileptiques : en cas de crises (plus rares, mais possibles).

  • Régulateurs de l’humeur ou neuroleptiques : dans certains cas sévères (auto-agressivité, troubles graves du comportement).

⚠️ Ces traitements sont toujours prescrits au cas par cas, en fonction des besoins spécifiques de l’enfant, et sous la surveillance d’un spécialiste (neuropédiatre ou pédopsychiatre).


4. Scolarisation adaptée

  • Une orientation en ULIS, IME ou école spécialisée peut être proposée selon les capacités de l’enfant.

  • Un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) permet d’adapter les apprentissages, les outils, le rythme, etc.

  • L’intervention d’un AVS/AESH peut être essentielle en milieu ordinaire.


5. Autres approches complémentaires

Elles ne remplacent pas les prises en charge classiques mais peuvent enrichir le parcours de l’enfant :

  • Médiation animale

  • Art-thérapie ou musicothérapie

  • Snoezelen (stimulation sensorielle douce)

  • Equithérapie

  • Groupes de socialisation ou activités adaptées en lien avec une association locale


6. Soutien aux familles

  • Accompagnement psychologique, groupes de parole, aide sociale et administrative…

  • Il est important que les parents ne restent pas seuls et puissent bénéficier d’un soutien, notamment via des associations spécialisées comme :


️ En résumé

Type de prise en chargeObjectif principal
OrthophonieCommunication et langage
PsychomotricitéMotricité, coordination, schéma corporel
ErgothérapieAutonomie, gestes du quotidien, intégration sensorielle
Psychologue / pédopsyÉmotions, comportements, soutien aux parents
Thérapies éducativesStructuration des apprentissages et de l’environnement
Médicaments (si besoin)Troubles associés : anxiété, TDAH, épilepsie…
Scolarisation adaptéeInclusion et apprentissages personnalisés

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